Grande rétrospective, partie 1

Last updated on 17 avril 2024

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Je suis avant tout un amateur passionné de photographie. Je n’ai pas l’intention de prétendre que mes images sont des références. Elles peuvent plaire ou déplaire, mais je partage simplement ma passion au travers mes découvertes.

J’ai commencé ma grande aventure dans la photographie, il y a déjà quelques années. C’était le temps de l’argentique et des pellicules 35mm. Si tu as, comme moi, au moins 50ans, tu as connu le temps des péloches. L’impatience d’attendre, les désillusions des images ratées, ou l’émotion de découvrir des images après quelques jours ou quelques semaines.

J’ai découvert assez rapidement que l’image était un processus que j’adorerais toujours. Cette découverte d’un instant, immortalisé, saisit à un moment précis pour en garder la trace.

C’est cette capacité à immortaliser un moment particulier, à l’arrêter dans le temps, qui continue à m’inspirer.

L’argentique

Un vieux réflex Swissmat que mon papa avait trimballé dans quelques safaris m’a fait commencer cette magnifique aventure. Avoir, un 85f3.5, un 28 f3.5 et un 300f5,6. Pour un enfant, c’était juste incroyable.

Quelques années plus tard, alors que l’argentique avait pratiquement disparu et que je m’amusais déjà avec des appareils numériques. J’ai ressenti l’envie de me plonger, un instant, dans le moyen format, principalement, le 6×6. C’était le début d’une belle découverte ou tout n’est pas maîtrisé.

Léa au 6x6 et une Tmax400
Je me souviens lorsque j’ai pris cette image. Lorsque l’on prend une image, l’instant est souvent gravé autant dans les souvenirs que dans les particules d’argents. Rolleicord Vb f3.5, Kodak Tmax 400

La photographie argentique a été un instant de découverte. Les difficultés engendrées par le processus de l’argentique étaient un défi. Sans gâcher de la pellicule, c’était surtout prendre le plaisir de réaliser des images à la hauteur de ses superbes machines qui avait traversé l’aventure de la photographie.

Je me suis pris au plaisir d’imaginer l’image avant même qu’elle ne soit prise. de soigner les compositions, les endroits.

photo au 6x6 argentique noir et blanc en forêt avec la lumière du soir
Dans la forêt près de Vuiteboeuf. Rolleicord Vb f3.5. Kodak Tmax 400

La Tmax 400 de chez Kodak a été rapidement la pellicule que j’aimais le plus. Par sa facilité d’utilisation, son grain léger et sa chimie de développement associée. La Tmax Developper.

Le Rolleicord Vb et le Yashica mat 124 (le tout premier) ont été mes appareils photo principaux pendant les années 2012-2015. J’en avais toujours un dans mon sac photo, je n’arrivais pas m’en séparer. De peur de rater une image qui aurait été top au moyen format.

photo au 6x6 argentique noir et blanc dans la campagne près de Champvent
Au cœur des champs qui accueillent les précieuses meules de foin, le château de Champvent se dresse majestueusement, figé dans le temps par l’objectif de mon Rolleicord Vb et une pellicule Tmax400

Je me suis surpris à réinventer des images que j’avais déjà capturées en utilisant la photographie numérique. Lorsque j’ai commencé à explorer d’autres compositions, notamment avec l’effet carré 6×6 (le format d’Instagram), j’ai eu un déclic : il n’y avait pas que le format 24×36. D’autres formats, malheureusement délaissés par les constructeurs, tels que le 6×6, 6×7, 6×8, 6×9, 6×10, 6×12, 6×17, ont ajouté une dimension nouvelle à ma créativité.

Durant ses années, je m’intéresse beaucoup aux anciens appareils et je découvre près de Romainmotiers, un spécialiste des Pentax 6×7. Alors qu’il s’occupe des révisions de mes appareils, j’hésite un long moment à m’offrir un Pentax Asahi 6×7. Mais, le prix des bobines, de la chimie commence à peser sur mon budget et je préfère renoncer.

photo au 6x6 argentique noir et blanc à la rue du bourg à Yverdon le soir
Dans la rue du Fourg à Yverdon-les-Bains. Yashica mat 124. Exposé à 1600Iso, avec un push au développement. Sur cette image, j’avais été frustré. Une personne âgée était juste dans l’endroit éclairé par la lumière. À croupi dans la rue, avec un viseur très sombre, je ne l’ai pas vu assez vite. N’ayant pas eu le courage de lui demander un nouveau passage… j’ai perdu un instant. Je l’ai gardée pour le souvenir. Car, personnellement, pour moi….Le personnage est là…

La couleur.

J’ai assez rapidement fait le saut vers la photographie en couleur, en utilisant le processus C41. L’Ektar 100 et la Portra 400 ont été mes compagnons constants. Ces deux pellicules ont comblé mon bonheur. La couleur, c’est quelque chose d’unique, avec ses teintes variées qui créent une ambiance différente. Bien sûr, certains pourraient soutenir que je n’ai jamais fait de tirages pour porter un jugement. Et j’ai l’intention, un jour, de combler cette lacune.

Portra 400 et Rolleicord Vb. Printemps 2024

Reprendre une image via un scanner n’est jamais le rendu exact d’un tirage. On ne peut pas certifier le rendu des couleurs. Ni le grain d’ailleurs.

Malgré tout, j’ai toujours fait en sorte de maîtriser tout le processus dont j’avais besoin. Le développement C41 compris. Je n’ai jamais voulu être dépendant d’un labo.

photo au 6x6 argentique couleurs Ektar 100 au rolex learning center
Au Rolex Learning Center avec mon Rolleicord Vb f3.5 et une Ektar 100.

J’adore le rendu de cette image, pas besoin d’un piqué extrême, on apprécie juste la composition, la lumière. Le genre d’image que j’adorerais tiré sur papier selon les règles. Et je le peux encore. C’est cela qui est génial. Malgré, tout, je découvre que le tirage en impression donne des résultats plus que sympas.

photo au 6x6 argentique couleurs
Rétrospective 1
Mon doudou. Yashica mat 124 f3.5 et Portra 400.

J’adore cette photo. Elle retranscrit tellement, la douceur et la gentillesse. J’adore sa couleur, son bokeh. J’ai l’impression qu’elle est réelle. Elle me touche énormément. C’est un magnifique souvenir de cette petite boule de poils. Dédé. Cette image fait partie de mes gros coups de coeur de toute cette épopée argentique.

la chute de la tine en suisse
Rétrospective 1
Un ancien escalier de pierre taillé dans la roche s’érige comme un témoin silencieux du temps qui passe. Les marches irrégulières portent les marques du temps, mais leur robustesse témoigne de leur longévité. Des mousses délicates s’accrochent aux contours des pierres. Magique, la cascade de la Tine termine le tableau idyllique de cet endroit que j’affectionne. Rolleicord Vb f3.5 et une Ektar 100.

Saisir un endroit, un instant. C’est ce que j’aime. Figer à jamais un moment de bonheur, de nature. A sa façon ,selon son regard. Pas besoin d’avoir la certitude qu’elle soit la plus belle image. Qu’elle remporte le concours de X ou qu’elle soit encensée par des algorithmes ou des internautes blasés des images d’Instagram. L’important, c’est juste de prendre du plaisir. Cela a toujours été ma philosophie. Le plaisir de la promenade et des découvertes.

photo au 6x6 argentique couleurs Ektar 100 en forêt
Rétrospective 1
Le silence perceptible de l’image évoque la tranquillité de la nature, tandis que la brume ajoute une touche d’irréalité, transformant la scène en un tableau poétique où chaque élément semble avoir sa propre histoire à raconter. Rolleicord VB et je ne sais plus qu’elle peloche

J’ai transporté mes appareils biobjectifs partout. En forêt, sous la pluie et dans le vent. En haut du Jura, en vacances et dans les réunions de famille. J’ai immortalisé des paysages comme de l’architecture au portrait de famille. Après 3-4 ans d’utilisation, j’ai décidé de limiter leur utilisation. 2017-18, la mode de l’argentique commençait à faire son grand retour. Créant une augmentation exponentielle des prix des pellicules, de la chimie. J’ai donc décidé d’arrêter gentiment.

Mon Yashica mat 124 ayant rendu l’âme aujourd’hui, il ne me reste plus que mon vieux Rolleicord Vb et un vieux folding 6×9 Kodak.

photo au 6x6 argentique couleurs Ektar 100 en forêt
Rétrospective 1
La brume légère étire ses doigts délicats entre les arbres, conférant à la scène une aura de mystère. Au centre de l’objectif, un petit arbuste se détache avec élégance, ses branches délicates portant encore quelques feuilles orangées témoins de la transition entre l’automne et l’hiver. Rolleicord Vb f3.5 et Ektar 100.

J’ai réalisé bien sûr d’autres images au moyen format. Elles sont disponibles à la visualisation dans ma galerie photo sur l’argentique.

Et n’oubliez pas, il peut être tentant de prendre une image sur le Net, car c’est facile, mais c’est pas très cool comme démarche. Veuillez respecter mes images ainsi que le travail fourni pour les réaliser, même si là du coup… vous pouvez penser qu’il n’y a pas que des pépites…Voir même aucune.. Merci!

Rappel: Les images sont protégées, elles ne sont pas libres de droits. Merci de respecter les droits d’auteurs! ® All rights reserved (Alain Bovard photographie)

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