Last updated on 6 juillet 2024
Il y a quelque temps, une expérience m’a profondément marqué. Après avoir frôlé la fragilité de la vie, j’ai ressenti le besoin de saisir un moment simple et authentique.
C’est ainsi qu’est né mon projet : Capturer la vie et le travail des artisans de la région du nord vaudois. Et c’est avec mon vieux Rolleicord Vb que je désire me lancer dans cette aventure.
Le Rolleicord est un appareil photo de la marque Rolleiflex, sorti dans les années 1960. Il se distingue par la présence de deux objectifs : l’un pour la prise de vue et l’autre pour la visée. Cet appareil produit des images argentiques de 56×56 mm sur un film appelé 120. Bien sûr, rien n’est automatisé 😉
Photographier à l’argentique moyen format, c’est aussi pour moi respecter l’artisan. Ce mettre un peu à son égal et ne pas choisir la facilité. Prendre le temps de comprendre, d’analyser et finalement d’arriver à un résultat qui résulte d’un travail, d’une prise de risque.
Ma quête débutera par la recherche des artisans de la région, des hommes et des femmes passionnés par leur métier. Chaque photo que je prendrai sera, je l’espère, un instantané d’authenticité, racontant l’histoire de ces personnes et de leur contribution à la richesse culturelle de leur métier d’artisan.
Je ne suis pas un grand écrivain ou conteur d’histoire, mais à travers mes futurs photos, j’espère transmettre l’émotion et la sincérité qui se dégagera de chacune de ses rencontres.
Je ne suis pas portraitiste non plus. C’est un challenge personnel. Une envie de laisser autre chose qu’un instant de nature comme je le fait depuis si longtemps. J’ai encore pleins de chose à apprendre sur la façon d’immortaliser une personne dans son travail. Il se peut que cela ne soit pas parfait, que je rate un instant, que la lumière ne soit pas parfaite. C’est un défi de travailler avec ce genre d’appareil dans un domaine que je ne connais pas et qui mettra ma timidité à rude épreuve.
À travers ce projet, j’espère mettre en lumière l’importance des artisans locaux et de leur travail, tout en invitant à découvrir la beauté et la diversité des métiers de l’artisanat. Faire oublier un instant le surfait des objects sans âme fabriqués à la chaîne.
Avant de commencer cette quête, j’ai commencé par effectuer plusieurs tests avec différents films, tels que de la Tri-X 400, la Delta 3200, la Portra 400, 800. Mais aussi de trouver des astuces d’éclairage, des posemètres, un déclencheur souple et j’en passe!
Ces essais m’ont permis d’explorer les nuances de chaque film et de trouver celui qui saura capturer au mieux l’instant, tout en testant aussi mon vieux compagnon d’images, qui pour certaines vitesses d’obturation, devient parfois paresseux.
Après quelques jours de recherche, j’ai enfin trouvé un laboratoire à Lausanne qui pourra donner vie à mes images. Malheureusement, n’ayant plus de local pour développer mes films, il me faudra à grand regret faire confiance à un labo extérieur. Cela représente un risque supplémentaire sur la qualité et le rendu, mais c’est un compromis que je suis prêt à accepter pour poursuivre ma passion et mon reportage.
Tout cela prendra du temps, c’est un long parcours chargé de découvertes et de rencontres. Alors patience. Et souhaitez-moi tout le courage nécessaire! Car pour vaincre mes doutes et ma timidité, il m’en faudra!
Si vous êtes intéressé par ma démarche et souhaitez participer à cette aventure, je serais ravi de répondre à vos questions ! N’hésitez pas à m’envoyer un message via le site. Prenez le risque avec moi !
A bientôt !
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