Hervé Sentucq : entre technique et vision panoramique

Last updated on 29 juillet 2025

Cela fait quelque temps déjà que j’ai envie de partager autre chose que mes propres images.
De mettre en lumière ceux qui m’inspirent. Et pour cette première mise en lumière, j’ai immédiatement pensé à Hervé Sentucq, qui partage ma passion des images panoramiques.

J’ai découvert son travail il y a bien des années, sans doute vers 2005. Son utilisation du célèbre et imposant Fujifilm 617 m’impressionnait
À cette époque, je commençais à explorer les possibilités offertes par le numérique pour créer des panoramas par assemblage.
Mais produire des panoramiques de qualité n’était pas simple. Il fallait de la patience, des. recherches et une vraie rigueur technique. Cela était encore plus vrai quand on photographiait au moyen format argentique.
C’est à ce moment-là qu’Hervé est apparu et a enrichi ma vision de l’image panoramique.

Depuis plus de 25 ans, il parcourt la France, et parfois bien au-delà, pour capter ce que nos yeux ne perçoivent souvent qu’en fragments : l’âme des lieux mais ici dans une vision ultra large, précise, qui les sublime.

Photographe autodidacte et passionné, il s’est imposé comme l’un des grands noms du panoramique haute définition, en France et ailleurs.
Grâce à son regard aiguisé et ses formats vertigineux, il nous offre depuis des années des fenêtres ouvertes sur des paysages puissants, silencieux, habités.

Son approche ? Ralentir. Observer. Attendre l’instant.
Chaque image est une composition mûrement réfléchie, une immersion délicate où se mêlent technique, lumière et émotion.

Parmi ses ouvrages marquants : France: The PanoramasScotland Panorama, ou encore son très beau travail sur la Normandie. Pour voir les livres c’est par ici!

Pour pouvoir apprécier ses magnifiques images et le découvrir , je vous encourage à aller sur le site d’Hervé, http://www.panoram-art.com/. C’est un plaisir pour les yeux.

Fort de plus de 25 ans d’expérience, Hervé Sentucq a vu sa pratique évoluer au fil du temps, au gré des lieux parcourus, des outils utilisés et des exigences qu’il s’est imposées. Il a eu la gentillesse de répondre à mes questions pour revenir sur cette évolution, tant humaine que technique, et sur la manière dont il façonne aujourd’hui ses images.

L’argentique et le panorama. Il m’arrive encore de réaliser des images à l’argentique au 6×6. Il y a maintenant bien des années, avoir un 617 était un rêve. Pour les passionnés de ce format, cet appareil était comme l’Hasselblad Xpan, une sorte d’icône de la photographie panoramique. Je suis donc, bien sûr, obligé de te poser quelques questions sur tes débuts à l’argentique avec cette incroyable appareil 😉

https://emulsive.org
Image https://emulsive.org (Steve Walton)

Alain: « Avant de passer au numérique, l’argentique faisait partie de ton processus. Est-ce que cette époque te manque parfois, et penses-tu qu’il y a quelque chose que tu as perdu en route avec cette transition ? »

Hervé Sentucq : L’argentique obligeait à composer et à cadrer. C’est d’autant plus marquant en format panoramique. Avec le Fuji GX617, je me promenais dans le paysage avec mes 3 viseurs détachables (équivalent au champ horizontal du 19, 38 et 64 mm en 24×36). Une fois trouvé l’emplacement précis dans l’espace, à quelques centimètres près, j’installais mon trépied et l’appareil. Puis, j’observais longuement l’image dans le viseur et, si nécessaire, je déplaçais encore et encore mon trépied pour optimiser l’harmonie entre les éléments, la circulation du regard, l’impact « waouh »… À ce titre, l’Hasselblad Xpan, plus tourné vers le reportage, permettait le cadrage instinctif.

Avec l’arrêt de l’argentique, la composition s’est presque perdue pour les panoramas. En effet, les adeptes de ce format ont quasi tous arrêté. Ceux qui les ont remplacés cadraient souvent très large, sans trop savoir à quoi allait ressembler le résultat une fois assemblé. Ainsi, le panoramique est devenu synonyme d’extra-large, avec déformations visibles par tous, il a quelque part, quitté le champ de la photographie traditionnelle.

Pour ma part, j’ai appris à contourner tous ces problèmes, en innovant, comme un artisan, et je me suis retrouvé parmi les derniers garants de l’esprit des « panoramas ».

Autre aspect, avec un film argentique 120, je ne pouvais réaliser que 4 clichés. C’était coûteux, on ne découvrait le résultat que bien plus tard. Tout cela incitait à plus de retenue, plus de réflexions, à l’excitation de l’attente. J’ai gardé cette philosophie en ne réalisant qu’une quarantaine d’oeuvres par an, et de par ma technique, en ne découvrant les images finales qu’une fois assemblées devant mon ordinateur, parfois des semaines plus tard.

Alain: Penses-tu que l’argentique offrait quelque chose d’unique que le numérique ne pourra jamais totalement remplacer ?

Hervé Sentucq : Le numérique peut tout imiter, donc je ne vois pas ce que l’argentique pourrait garder d’unique à ce niveau. Lors du développement de mes images sous Camera Raw, je peux donner un effet Velvia à ma photo de lever de soleil, et le résultat est bluffant.

Concernant le micro-contraste, la saturation, la netteté… tout un chacun est désormais habitué à cocher « Améliorer l’image » lors d’une demande d’impression papier. Cela va sûrement être proposé par défaut sur les téléphones et les appareils photo, devenant transparent.

Chaque parcelle d’une image est désormais améliorée, optimisée, débouchée, puis rendue éclatante et nette. Par exemple, essayer Topaz Photo AI permet de se rendre compte de l’écart abyssal entre deux philosophies opposées : celle de Fuji, qui cherche à offrir un aspect doux et granuleux proche de l’argentique, et celle de Topaz, qui pousse la netteté à l’extrême pour obtenir un effet haute définition.

Ainsi, tous ces changements définissent une nouvelle norme visuelle qui formate peu à peu les esprits. Désormais, on ne perçoit plus les images comme dans les années 80-90. Toutefois, par nostalgie ou par choix artistique, rien n’empêche de « dégrader » ou de « dés-optimiser » une image.

Depuis que je réalise des panoramiques, j’ai dû les modifier trois fois en post-traitement numérique afin de les faire correspondre aux goûts du moment. C’est affreusement long et sans fin.

Même si cela me prend beaucoup de temps, je m’oblige à mettre à jour les images demandées à chaque commande.

Alain: As-tu encore du matériel argentique que tu utilises occasionnellement pour des projets spécifiques, ou fais-tu partie de ceux qui ont totalement tourné la page ?

Hervé Sentucq : Je suis minimaliste, je n’ai rien gardé, que le strict minimum, je n’ai même pas de deuxième boîtier ce qui serait pourtant bien utile parfois. Etre léger, simplifier, ne pas se retourner, la vie c’est ici et maintenant.

Avec le retour de l’intérêt pour l’argentique, envisages-tu un projet au 617?

Hervé Sentucq : Au grand jamais non. Le Fuji GFX100s permet grandement de s’alléger. Il a une visée panoramique, bien plus précise que le 617. La taille des fichiers est très largement suffisante pour 99,99 % des cas.

Ce qui me manquera toujours, par contre, c’est le tassement de perspective des objectifs du 617. Quand je photographie aujourd’hui avec un 19 mm, le grand-angle repousse au loin les lointains. Avec l’équivalent 617 grand format, j’utilisais un 90 mm.

Un 45 mm environ représente la focale qui rend parfaitement ce que l’œil humain voit. Si l’on place une statue d’un mètre de haut à 3 m de l’objectif, une autre à 10 et une troisième à 30 m, par exemple, alors le rapport de taille des 3 statues sera sur l’image identique à ce qu’on voit en vrai.

Avec un 19 mm, la statue la plus proche est plus importante et celle la plus loin est très petite. Avec un 90 mm, la statue du fond apparaît plus grande qu’en réalité, les plans sont comme rapprochés, ce qui est attendu pour un téléobjectif.

Je suis donc nostalgique de ce rendu. Pour m’en rapprocher, il me faudrait mettre l’appareil GFX100S en vertical, assembler 4 images, ce qui permettrait d’utiliser un 45 mm au lieu d’un 19 mm pour capter le même champ. Mais que de travail cela représenterait…

Après quelques années au numérique et à la photographie panoramique par assemblage, aujourd’hui, tu as fait la transition vers le Fuji GFX100S. Pour revenir finalement aux mêmes principes de prises de vue que le 617 (c’est-à-dire, une seule prise de vue). Mais utilises-tu encore la prise de vue par assemblage pour les avantages qu’elle comporte. Plus grand angle ou meilleure compression en utilisant de longues focales, par exemple? 

HervéSentucq : Désormais, je privilégie une seule prise de vue en effet. Une fois sur trois, je recours encore à l’assemblage, en montagne notamment. Tout part du cadrage : si les éléments nécessaires à l’histoire de l’image se répartissent sur 145° de champ horizontal, alors je compose avec ce champ.

Lors de la prise de vue directe, je suis resté fidèle à mes trois focales du 617 — 19, 38 et 64 mm — j’ai juste rajouté 16 et 130 mm, soit 72 et 600 mm en 617. En dessous de 16 mm c’est trop déformé, au-delà de 130-150 mm c’est très compliqué de trouver des sujets adaptés.

En panorama assemblé, j’adore les champs de 100, 130 et 160°. J’ai mis au point un traitement qui permet de cacher la « rotation », l’image finale semble ainsi être prise par un objectif en cadrage en direct.

Petit aparté un peu technique. J’ai toujours utilisé quasi exclusivement le rendu droit, linéaire. Les « vues de panorama » (de 6 à 100° d’angle de champ horizontal) sont donc prises avec un appareil traditionnel en une seule photo, par recadrage d’une fenêtre au format panoramique.

Au-delà de 100° de champ horizontal (80° parfois) et jusqu’à 180°, je passe à l’assemblage pseudo-linéaire. Comme je l’ai déjà dit, la quasi-totalité des photographes panoramistes pratiquent le rendu courbe, circulaire, pour « tout inclure ».

Il en résulte un rendu juste représentatif et documentaire du site. Les vues très larges, aux lignes déformées, sont généralement porteuses de disharmonies (espaces sans intérêt, éléments contrariants, cheminement dans l’image mal maîtrisé…).

J’ai appris à déjouer ces pièges et contraintes, en en faisant une force. Lorsque je dois assembler plusieurs images en vue de couvrir un large champ de vision, j’ai opté pour la projection ‘Panini’. Celle-ci permet une perspective d’apparence linéaire sans « courber » les lignes de fuite ni étirer exagérément les bords de l’image (phénomène qui apparaît dès 80° de champ).

Voir le lien tksharpless.net/vedutismo/Pannini pour comprendre en images cette projection.

Je finis par des corrections ponctuelles sous un logiciel photo, afin de « re-linéariser » localement ce que l’on détecte qui n’a pas été parfaitement corrigé. Aucun objectif ne pourrait saisir ce « déroulé » de l’espace.

Alain: Du coup, j’imagine que la plupart du temps, tu n’as plus besoin de mettre ton appareil en mode portrait. Sauf, comme mentionné, lorsque tu veux plus de compression dans l’image.

Alain: Les couleurs ont toujours été un aspect important dans ton travail. As-tu dû adapter ou créer des profils spécifiques pour le Fuji, afin de retrouver le rendu de ton ancien équipement ?

Hervé Sentucq : L’augmentation du contraste, inhérent au post-traitement actuel, amène une trop forte saturation des bleus et des verts. Je désature donc ces 2 teintes. Depuis que je suis passé au 100% numérique (2009), j’ai adopté un rendu bien particulier auquel je me tiens depuis. Il fait partie de mon identité visuelle. Même si j’utilise de plus en plus les outils IA, je garde le contrôle avec les calques et les masques. Chaque partie de l’image est travaillée indépendamment. 

Alain: Avec l’évolution technologique des nouveaux boîtiers, quel est ton avis sur l’avenir de la photographie panoramique ? 

Hervé Sentucq : Le mode crop « 24×65 », purement logiciel, n’est aujourd’hui disponible (à ma connaissance) que sur les boîtiers moyen-format et certains téléphones. Cela retarde grandement le retour du cadrage panoramique. Je surveille depuis longtemps, rien ne se passe.

L’IA, en tant qu’assistant personnalisé, va sûrement changer la donne sous peu. Les progrès en upsizing (interpolation pour agrandir une photo) se sont longtemps fait attendre. Comment agrandir un premier plan d’herbe ? Même Topaz Gigapixel AI peine à dépasser le x2. Mais l’IA c’est l’art de l’imitation, aujourd’hui la puissance de calcul, la collecte de matière équivalente sur le web, permet d’inventer de façon réaliste et indétectable n’importe quel sujet. On va donc pouvoir agrandir x4 sans soucis n’importe quelle image et donc pouvoir capter en HD avec un compact ou un smartphone.

Que l’image soit panoramique et donc amputée en haut et en bas, qu’importe il restera encore assez de pixels pour réaliser n’importe quelle impression. Evidemment ce sera « faux ». La légèreté y gagnera ce que l’honnêteté cédera de place.

Reste d’autres soucis, la composition dans ce format est très particulière, non instinctive. Le format 16*9 des smartphones a néanmoins habitué plein de monde à un format plus allongé. Mais 24×65 ou 24×72 (1×3) c’est quand même autre chose. La plupart des images panoramiques visibles aujourd’hui sont des bandeaux de site internet, des images recadrées tant bien que mal. J’ai peur qu’on ait oublié cette composition si particulière.

Alain: Avant, tu voyageais souvent en Van pour atteindre des endroits reculés. Comment cette façon de voyager a-t-elle influencé ton approche de la photographie, notamment dans la manière de capturer des panoramas ? Est-ce que tu continues à privilégier l’accessibilité à des lieux hors des sentiers battus, ou les voyages se sont-ils simplifiés depuis ?

Hervé Sentucq : Le van ou le fourgon permet d’être au plus près du lieu photographié. D’être déjà un peu dans l’ambiance. Avec les barrières de hauteur c’est quand même de moins en moins le cas. Pour ma part, plusieurs raisons expliquent ce choix. D’abord j’aime cette vie simple où je peux choisir le paysage que je verrai de mes fenêtres, prendre tout mon temps sans agenda, improviser. Ensuite c’est économique. Vu la rémunération du métier, sans cesse déclinante, l’hôtel est inenvisageable, même le camping revient cher. Se faire défrayer pour ses déplacements c’est “so siècle précédent”. 

Et oui je continue à privilégier les lieux accessibles. Ces “rêves” en image sont réalisables par toute personne motivée et organisée.

Alain: Tu as publié plusieurs livres photographiques tout au long de ta carrière. Est-ce qu’éditer un livre a été une démarche naturelle pour toi, un moyen de partager ton travail d’une manière différente ? Si tu devais donner des conseils à quelqu’un qui souhaite créer un livre de photographie, quelle serait ton approche ou tes recommandations ?

Hervé Sentucq : J’ai adoré auto-éditer ou co-éditer des livres. Quand j’ai commencé, en 2004, réaliser quasi tout de A à Z permettait de dégager un bénéfice pour vivre plusieurs années. Puis les coûts de fabrication ont augmenté sans cesse et surtout le prix d’envoi a explosé avec la fin du tarif “envoi livre et produit culturel” à l’intérieur du pays. Fini les sacs de livres. Finis l’envoi à 3€29.

Aujourd’hui le tarif lettre de la poste est à 10€75 et a été limité aux envois de moins de 2 kg (au lieu de 3 autrefois). Depuis quelques années les éditeurs reconnaissent que c’est juste rentable pour eux… alors pour les auteurs… Alors est-ce envisageable encore d’éditer un livre ? Cependant, à moins de penser le vendre à des milliers d’exemplaires, ou l’éditer juste pour la gloire, il vaut mieux l’auto-éditer et le vendre soi-même. Le prix de revient dépassera le prix de vente attendu sur une plateforme. Il faut donc miser sur un marché de niche, de proche en proche. La démarche sera plus humaine.

Alain: Est-ce qu’il y a un projet en particulier dont tu es fier ou que tu as particulièrement aimé réaliser ? Une petite anecdote peut-être 😉

Hervé Sentucq : J’ai bien sûr adorer réaliser un tour de France pour l’éditeur anglais Constable & Robinson. Mon livre sur la France s’est retrouvé dans leur collection de livres panoramiques avec celui de Colin Prior sur l’Ecosse. Il a été diffusé dans tous les pays anglo-saxons de par le monde. C’est une fierté. Mais le projet que j’ai le plus aimé réaliser, c’est l’inventaire photographique du bassin de la Dordogne suite à son classement à l’Unesco. Un an à vivre sur les routes, à suivre le cours du fleuve et ses affluents du sommet du Mont-Dore à l’estuaire de la Gironde. Un an à explorer, à marcher, grimper, inventer des solutions… Et le plaisir de visiter la Dordogne, la région où j’ai réalisé mes premières escapades nature.

Sinon, en 2025, j’en suis à ma 12e année de collaboration avec l’éditeur de calendriers Lavigne/Calendriers-Alexandre pour vendre « l’image » de la France auprès des institutions publiques ou privés. Cela m’amène à explorer chaque année plusieurs régions de France.

Alain: Que penses-tu des réseaux sociaux? De cette multitude d’images qui les inondent chaque jour?

Hervé Sentucq : Je pense qu’ils sont aliénants, manipulateurs, qu’ils exacerbent notre égo. Je poste chaque semaine depuis très longtemps sur les réseaux sociaux. Je ne sais pas si c’est utile. Par contre, je ne surfe pas dessus et n’y consacre aucun temps. J’ai dû essayer deux fois pendant trois mois d’y consacrer 10 minutes par jour. Sans intérêt. Une perte de temps. Et je pense qu’aujourd’hui ils vont mourir.

Notre capacité d’attention est limitée et, par ailleurs, nos journées ne durent jamais que 24h. De plus, avec l’IA, les bots, la somme de contenu posté est en augmentation exponentielle. Par conséquent, tout est dilué. En outre, les réseaux sociaux ont encouragé le faux et, dans l’avenir, le vrai aura la concentration de l’or dans les mines. Enfin, je ne parle même pas des algorithmes de recommandations qui changent leurs règles sans cesse et encouragent ce qui est clivant, exagéré, voire malsain.

Face à l’automatisation, ce qui devient précieux c’est précisément l’humain dans sa dimension la plus profonde : sa capacité à voir, à ressentir, à témoigner et à transmettre une expérience authentique du monde. Ma perspective actuelle, le projet sur lequel je suis attelé aujourd’hui, s’inscrit comme un témoignage irremplaçable de la conscience humaine créatrice.

Je te remercie pour ta sincérité et ta gentillesse. Elle reflète les images que tu crées.

Rappel: Les images sont protégées, elles ne sont pas libres de droits. Merci de respecter les droits d’auteurs! ® All rights reserved (Hervé Sentucq)

Alain Écrit par :

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *